Au-delà des mesures d’accompagnement initiales, qui visent à préserver l’environnement, d’autres programmes se sont peu à peu ajoutés pour répondre aux interrogations de fond portées par les scientifiques, acquérir davantage de connaissances, tout en développant des solutions innovantes. Depuis 2019, de nombreuses actions sont mises en œuvre par Provence Grand Large et ses partenaires. Voici quelques exemples de ce plan d’action environnemental.
Crédit : Biotope
Quelques mesures de suivi et de préservation : quatre exemples
Campagne d’enregistrement du bruit sous-marin
Dans le cadre des suivis environnementaux menés pour le projet Provence Grand Large, des hydrophones ont été installés en mer pendant trois semaines. Ils permettent d’enregistrer le bruit sous-marin sur la zone d’implantation du projet et ses alentours.
Le suivi biosédimentaire
Il s’agit d’aller prélever des sédiments (vase) afin d’ identifier et de quantifier les animaux y vivant. Cette opération a été réalisée avant l’installation des éoliennes et sera reconduite à l’identique après leur installation. Au total 60 espèces ont été observées, un résultat assez faible comparativement à d’autres zones en Méditerranée. Pendant l’installation des éoliennes en mer, la vie de ces animaux sera modifiée localement sur une courte période. Ces espèces sont résilientes, elles recoloniseront vite la zone. L’étude d’impact avait qualifié cet impact de faible à négligeable sur ce volet.
Le radar ornithologique
Un radar d’observation des oiseaux est installé sur la plage Napoléon afin de détecter les mouvements des espèces volantes. Ce radar sera ensuite installé sur une éolienne flottante. Les résultats d’observations permettront d’améliorer la connaissance scientifique sur l’activité des oiseaux dans cette zone (comportements, espèces,
déplacements, etc.). Un partage des résultats est prévu avec le Parc naturel régional de Camargue gestionnaire de la zone Natura 2000 « Camargue ».
Le suivi de la mégafaune marine
L’objectif est d’inventorier les oiseaux et mammifères marins qui fréquentent PGL. Entre 35 et 40 dauphins ont été observés par sortie. Pour les oiseaux, ce sont les puffins qui étaient les plus nombreux pendant l’été. Avec la baisse des températures, peu d’espèces restent sur site. Une étude d’impact approfondie avait qualifié l’impact de PGL sur les mammifères marins de faible à négligeable et de modéré à faible pour les oiseaux du fait d’un risque de collision non nul. Les suivis vont se maintenir trois ans après la mise en service et permettront d’évaluer si ce risque est avéré et de prendre les mesures le cas échéant.