Dans le cadre des suivis environnementaux menés pour le projet Provence Grand Large, des hydrophones ont été installés en mer pendant trois semaines. Ils permettent d’enregistrer le bruit sous-marin sur la zone d’implantation du projet et ses alentours.

L’objectif des hydrophones

Ces hydrophones permettent de décrire l’ambiance acoustique. Celle-ci prend en compte les phénomènes naturels (la houle, la pluie etc) mais aussi les activités maritimes qui existent sur la zone (navigation, pêche…). Les hydrophones permettent également « d’écouter » les cétacés : en effet, ceux-ci sont bruyants sous l’eau. Ils pratiquent l’écholocalisation c’est-à-dire qu’ils émettent des sons pour se repérer dans l’espace et localiser les éléments de leur environnement, tels que les prédateurs et les proies. Certains utilisent des clics, signaux brefs répétitifs, d’autres sont capables de faire des vocalises.

S’il reste encore bien des mystères sur la/les fonction(s) de tous les sons émis par les cétacés, la bio-acoustique permet de comprendre le lien entre les caractéristiques des sons produits par un animal et le type d’environnement dans lequel il les utilise.

Installés en mer à différentes saisons avant la construction de PGL, les hydrophones nous permettent donc de décrire à la fois l’environnement sonore sur le site et les mammifères marins qui fréquentent le site de PGL et ses environs. Le suivi sera réalisé à l’identique en phase de construction et d’exploitation de PGL afin de suivre les effets et les impacts, à la fois sur l’environnement sonore et sur les mammifères marins.

Une première campagne d’écoute réalisée

La semaine du 6 mars, l’équipe PGL ainsi que les équipes de Quiet Oceans et d’Exail sont parties du port de la Ciotat pour aller installer en mer les hydrophones. Ces derniers ont été placés à 50 mètres de profondeur et n’étaient pas visibles depuis la surface. L’ensemble des lignes de mouillage sont constituées en corde, les chaines métalliques sont proscrites car trop bruyantes, cela fausserait les résultats. Les pêcheurs et notamment les chalutiers ont été informés de ce suivi : le choix des stations et la configuration des bouées ont été permis par un processus de concertation et de demandes d’autorisation auprès des services de l’Etat. Ainsi, le positionnement des stations, tout en respectant le protocole halieutique, fait en sorte de diminuer les contraintes pour les pêcheurs.

Après trois semaines, les équipes sont venues sur site récupérer le matériel : tous les hydrophones ont été retrouvés. Les ingénieurs de Quiet Oceans ont commencé à regarder les enregistrements effectués : ils ont tous parfaitement fonctionné et sont exploitables. Le travail des acousticiens peut commencer.